La Salle de surveillance post interventionnelle (SSPI), appelée également salle de réveil, se situe généralement dans les locaux du bloc opératoire. La finalité de la SSPI est d’assurer la sécurité des patients à la sortie d’une anesthésie pour un acte chirurgical ou interventionnel.

Un infirmier en SSPI assure la surveillance et les soins post-opératoires immédiats, tandis qu’un infirmier anesthésiste est spécifiquement formé pour assister les anesthésistes pendant les procédures chirurgicales et administrer des anesthésies. Cependant, en SSPI, ces deux rôles peuvent parfois se chevaucher.

Pour devenir infirmier en SSPI, il est nécessaire d’avoir une formation d’infirmier diplômé d’État (IDE) et d’acquérir une expérience clinique, de préférence en réanimation. Une formation en SSPI est recommandée.

Les compétences essentielles incluent la surveillance avancée des paramètres vitaux, la gestion des situations d’urgence, la compréhension des effets des médicaments post-opératoires, la communication efficace avec l’équipe médicale et les patients, et la maîtrise des procédures d’extubation.

Selon l’article D.6124-101 CSP, « pendant sa durée d’utilisation, toute salle de surveillance post-interventionnelle comporte en permanence au moins un infirmier ou une infirmière formé à ce type de surveillance, si possible infirmier ou infirmière anesthésiste. Lorsque la salle dispose d’une capacité égale ou supérieure à six postes occupés, l’équipe paramédicale comporte au moins deux agents présents dont l’un est obligatoirement un infirmier ou une infirmière formé à ce type de surveillance, si possible, infirmier ou infirmière anesthésiste ». Rien ne s’oppose donc à ce que la surveillance soit assurée par un infirmier diplômé d’Etat, à condition qu’il ait reçu une formation spécifique sur la surveillance post-interventionnelle afin de pouvoir contrôler l’état du patient et faire face, le cas échéant, aux complications liées à l’anesthésie.

Selon la SFAR cela est possible sous certaines conditions : une formation spécifique et tracée, une disponibilité, sans délai, d’un médecin anesthésiste pouvant intervenir à tout moment pour permettre notamment de ré-intuber le patient. La SFAR rappelle que l’IDE se trouve alors sous la responsabilité de l’anesthésiste qui doit déterminer, en fonction des caractéristiques du patient, si sa présence est requise à son chevet lors de l’extubation ou si une disponibilité sans délai suffit.

La formation peut se faire par le biais de programmes de formation continue, de cours spécialisés en SSPI, et d’expérience pratique en milieu clinique. Il est recommandé de rechercher des formations accréditées et reconnues dans le domaine.

Les défis comprennent la gestion des complications post-opératoires, la coordination des soins avec d’autres membres de l’équipe médicale, la prise en charge de patients présentant des comorbidités, et la nécessité d’adaptabilité face aux situations d’urgence. La formation continue et l’expérience pratique sont essentielles pour relever ces défis.

L’IDE SSPI travaille au sein d’une équipe pluriprofessionnelle et paramédicale. Il participe à la prise en charge des patients après un acte opératoire et assure la surveillance post-interventionnelle sous la responsabilité d’un médecin anesthésiste-réanimateur.

Il est de 600 euros par personne (tarif de groupe possible pour les formations intra).

Deux jours (14H).

05 au 06 mars / 11 au 12 juin / 05 au 06 nov. 2024